Qui se cache derrière le nom des stations de métro : Hôtel de Ville-Louis Pradel

Date de la publication : 24 juin 2023

Dans l’esprit de la chanson de Jacques Prévert Pour faire le Portrait d’un Oiseau, découvrons celui de Louis Pradel, maire de Lyon de 1957 à 1976 

Pour faire le portrait d’un maire de Lyon : Louis Pradel alias zizi-béton

 Peindre d’abord un enfant qui pousse en Beaujolais,
p
rès d’un grand-père amoureux de roses… Voilà  la porte grande ouverte sur la beauté !         

Les roses en Beaujolais des Pierres Dorées

Peindre ensuite un garçon,

qui à l’école, va à reculons…

C’est qu’il cherche avant tout à se rendre utile.

Mécanique, sens du contact, ça lui est si facile…

Le lion de Lyon

qu’il est propulsé chef des ventes chez Peugeot,

La marque au lion. Belle prémonition,

pour celui qui va occuper le bureau

19 ans durant de la mairie de Lyon !

Placer ensuite sa femme à ses côtés ;

Fille de notables de souche,

en haut de l’échelle il est transporté…

Assurément ce mariage fait mouche !

 

Maintenant fondé de pouvoir, vite quitter ce béret, il lui faut paraître sans cette allure de benêt…

 

Voilà que la nuit s’abat sur l’Europe,

Il entre en résistance, fonde Le Coq Enchaîné,

fait de sa maison un arsenal pour mettre un stop

à la barbarie, la bestialité, les atrocités…

 

Quand la ville est libérée par Brosset le Général,     

Le Général Diego Brosset, libérateur de Lyon le 3 septembre 1944

les marches de la mairie il monte dare-dare.

En récompense, il y entre, au conseil municipal,

Sa carrière politique alors démarre.

 

Se cacher derrière le petit père du peuple lyonnais,         

1, rue d’Herbouville 69004 Lyon

Le temps de faire ses premières armes,

Maintenant qu’ Herriot s’en est allé,

C’est le Pradélisme qu’on acclame !

 

Il gère sans parti, sauf le sien, marqué au bas du tableau :

Pour la Réalisation Active Des Espérances Lyonnaises !

L’heure est à la reconstruction : les pavés au caniveau !

Le béton, ça cimente à tout va, n’en déplaise !

L’écoute ça lui tient à coeur : il dialogue avec Ulla.

Désormais affublé du sobriquet « zizi-béton », il donne le la !

 

Tout à l’auto, plat de nouilles, tunnel, A7,

ça n’l’empêche pas d’être à ses heures poète…

L’important c’est la rose, lui susurrait son aïeul,

En voilà partout au grand parc, sans l’ombre d’un glaïeul !

Inauguration de la roseraie internationale au parc de la Tête d’Or le 19 juin 1964 en compagnie de Grâce de Monaco

Inventaire époustouflant, œuvre colossale, véritable avalanche,

il fait creuser le métro,  crée le MGR, inaugure le CIRC, la Part-Dieu

Se tue à la tâche, pas de répit, pas même le dimanche,

un vilain crabe lui ronge l’estomac, le force à l’adieu…

Inauguration du Centre International de Recherche contre le Cancer en compagnie des Pompidou-1972

Sa ville ô combien reconnaissante

Ecrit son nom dans un coin du tableau,

Lui dédie une place à l’Hôtel de Ville attenante,

Où son buste regarde vers son ancien bureau.

Le buste de Louis Pradel sur la place qui lui rend hommage

Un commentaire

  1. dommage que ce grand homme pâtit d’une si mauvaise réputation à Lyon. Merci de lui avoir rendu hommage au travers de ce texte original.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *