Asséchée en partie par les Romains pour y installer leurs entrepôts, la Presqu’île est cette longue langue de limon ancrée entre Rhône et Saône. Zone commerçante de premier ordre, c’est là que le cœur de la ville bat. Son épine dorsale, la rue de la République, est ponctuée de places d’exception. De là s’ouvrent de nombreuses rues qui sont autant de témoins de l’histoire : par exemple la Mercière, très courue à la Renaissance par les imprimeurs ou encore celle d’Edouard Herriot, rue de l’Impératrice au XIXe siècle quand le préfet Vaïsse imite à Lyon le baron Haussmann, en aérant le quartier, dans un souci d’hygiène et de sécurité. Lieu de passage varié, animé, majestueux, la Presqu’île est une sorte de condensé de toutes les richesses que la ville a à offrir.
Point de départ de notre déambulation : Ainay, son abbaye, le quartier souche de l’ »aristocratie » lyonnaise débouche sur la place Bellecour, une des plus vastes d’Europe et son « Carré d’Or », consacré au luxe. A croire que le chic est contagieux, l’Hôtel Dieu, autrefois repaire des indigents, abrite aujourd’hui un palace et des restaurants distingués. Les Jacobins, Célestins, Cordeliers ont vendu leur âme au commerce & autres divertissements. La Bourse a coûté la vie au président Carnot, l’Opéra a perdu une de ses muses, la Saône, aux Terreaux, se prend pour la Garonne de Bartholdi, et l’Ombre de Rodin rôde dans l’ancien cloître des Dames de Saint-Pierre, aujourd’hui second Louvre de France.
N’hésitez pas à demander le programme, il y en aura pour tous les goûts !