A la fin du XVIIIe siècle, Lyon étouffe dans ses enceintes historiques. Le sieur Antoine-Michel Perrache, ingénieur-promoteur des Lumières, propose de prolonger la Presqu’île au sud d’Ainay sur 2.5 km en gagnant 150 ha sur le fleuve. L’industrie révolutionne le XIXe siècle, qui glorifie entre autres le chemin de fer. Les voies, naturellement construites au sol, se heurtent à un fort dénivelé entre le Rhône et la Saône : la gare, telle une barrière, se voit surélevée sur une digue percée de longues voûtes, entravant ce projet d’extension de centre-ville.
Dès lors, les Lyonnais, méprisants, tournent le dos à ce quartier « au-delà des voûtes ». Mal famé, on y relègue tout ce dont la ville ne veut pas : industries polluantes, abattoirs, gare de triage, prisons, prostitution…Il faut attendre Raymond Barre pour ressortir en 2000 le projet des cartons. Quel défi : des hectares de friches industrielles à transformer en vitrine de la ville du XXIe siècle, bâtie sous le signe de la haute qualité environnementale et de la mixité citoyenne. Ce chantier, l’un des plus grands d’Europe, se décline en 4 grandes phases. Aujourd’hui la dernière phase est quasiment achevée.
Cette promenade « au-delà des voûtes », quartier devenu aujourd’hui très tendance, the place to be, permet de comprendre comment Confluence se décline en 4 pôles dédiés respectivement au commerce, aux services, aux loisirs, à la culture. Un endroit où il fait bon vivre, entre jardins et immeubles à l’architecture renversante. Dépaysement garanti !